“Recruter” / “chasser” : quelle définition donneriez-vous à ces termes ?
De plus en plus, avec l’évolution du marché de l’emploi et du développement croissant de tous les réseaux sociaux, je privilégie plutôt les termes : “mise en relation, contact”, voire les verbes : se connecter, attirer, séduire, fédérer, adhérer, échanger, trouver des points communs, des valeurs communes, s’adapter …
Dans ce métier depuis 15 ans, j’entends souvent :
“- Tu fais quoi dans la vie ?
– Je fais, entre autres, du recrutement, je conseille les entreprises à trouver leur meilleur.e candidat.e.
– C’est quoi ? En fait, tu fais de la chasse de tête en fait ?
– Oui, effectivement, mais à vrai dire, je n’aime pas ce terme …”.
“Chasse de tête”, je n’ai jamais aimé cette expression, je l’ai toujours refusée !
Finalement, si l’on prend la définition de “chasse” : “Action de chasser, de guetter ou de poursuivre les animaux pour les prendre ou les tuer”. Est-ce bien approprié à la recherche de collaborateurs, de talents et de compétences ?
En fin de compte, considérez-vous vos collaborateurs comme des animaux ?
D’ailleurs, avez-vous déjà posé des “pièges” pour attirer des candidats ? Si oui, s’ils se font piéger, ils ne resteront pas longtemps. D’autant plus aujourd’hui avec les quêtes de transparence, d’authenticité, de sens au travail.
La “chasse de têtes” est d’autant moins appropriée aujourd’hui !
Pour ma part, je n’ai jamais contacté les candidats dans le but de les guetter, les poursuivre, les prendre ou de les tuer.
Mon rôle est encore moins d’être une “prédatrice”.
Si l’on prend la définition de “recruter” : Engager des gens pour tenir certains emplois.
“Tenir certains emplois” ? Sommes-nous juste de l’ordre de la simple exécution ?
L’objectif me semble plutôt de mettre en relation des gens qui peuvent faire de belles choses ensemble et faire progresser l’entreprise.
Les générations xyz, sur lesquelles je communique régulièrement, révolutionnent les codes du marché de l’emploi. Je dirais même, ces générations bousculent l’ensemble des approches pratiquées jusqu’à maintenant.
Les Millenials ont leurs propres codes de communication, d’attitude et de fonctionnement.
Ces générations tutoient facilement, elles sont à l’aise, décontractées, voire décomplexées. Ces personnes questionnent, elles interpellent, elles provoquent pour faire réagir, pour débattre, faire participer et avancer dans la réflexion de leurs contacts. Pour ces raisons, elles osent, elles prennent des risques…
Ces actifs ont relayé le “friday wear” au rang de ringardise, car ils sont tous les jours en décontracté. Et finalement, la période de confinement a accéléré ce processus.
Qui aujourd’hui vient travailler en costume cravate et en tailleur ?
J’ai connu l’époque où il était formellement interdit de venir travailler en jean (même si c’était un lewis ou un Kaporal). Et pourtant, à cette période, il y avait bien longtemps que la télévision n’était plus en noir et blanc, avec plus de 3 chaînes. Au même titre, cela faisait un bon moment que la télécommande existait et que nous n’avions plus à nous lever du canapé pour appuyer sur le bouton du changement de chaînes.
Tout le monde connaît ce fameux slogan : “Venez comme vous êtes !”. Aujourd’hui, ce slogan s’applique au monde du travail et devient légion.
Pour autant, cela ne retire en rien les compétences, les talents et les implications de ces générations xyz.
Il faut juste accepter qu’elles ne fonctionnent pas comme les générations précédentes. Aussi bien, pour elles les frontières entre vie privée et vie professionnelle deviennent minimes. Ainsi, elles sont capables de travailler partout et à l’heure qui les enchante.
Dans la mesure où, bien entendu, leurs missions, fonctions et postes le leur permettent.
C’est pourquoi toutes ces générations, il faut donc savoir les écouter, les entendre, s’adapter, les attirer, voire les séduire professionnellement.
Comment “séduire” ces nouvelles générations pour les attirer dans votre entreprise ?
– En échangeant avec elles autour d’un café par exemple, pour discuter de manière plus informelle de ce qui les anime, de ce qui les fait “vibrer”, de leurs projets (professionnels comme personnels), de ce qu’elles aimeraient trouver dans leur future entreprise, de ce qu’elles pourraient y apporter …
– En racontant votre histoire, celle de l’entreprise. Aujourd’hui, tout le monde entend parler des “storytelling”, il faut les “embarquer” avec vous dans votre aventure professionnelle !
– Il faut savoir accepter les profils qui ne correspondent pas totalement au cahier des charges. Alors, il faut donc plutôt questionner les “candidats” sur ce qu’ils peuvent et souhaitent apporter à votre entreprise.
Et surtout, ne nous méprenons pas, “on ne la leur fait pas” à ces générations. Par conséquent, elles sont informées, voire sur-informées. Lorsqu’elles vous rencontrent, elles savent déjà en partie qui vous êtes et ce que vous véhiculez.
C’est pourquoi je préfère me présenter comme “facilitatrice de belles histoires professionnelles” ou “metteuse en relation” professionnelle, de talents.
Alors finalement, vous allez recruter et chasser vos futurs collaborateurs, ou bien les “séduire” pour les “attirer” dans votre entreprise ?
Si vous faites le choix de les “attirer”, il est impératif de bien développer et mettre en avant votre Marque Employeur.
Je vous propose d’en parler, d’étudier votre situation et vos besoins afin de vous accompagner sur l’ensemble de ces problématiques et vos réflexions pour vous apporter votre solution.